C’est à un film néerlandais, L’école est finie de Jamille Van Wijngaarden, que revient le 1er prix Alice Guy-Arles. Félicitations à la réalisatrice doublement primée !
Une réalisatrice doublement primée
Le 6e Festival Phare qui s’est déroulé dans le théâtre antique d’Arles du 27 au 30 juillet 2021 a rendu son verdict. Son jury, composé des cinéastes Hanna Ladoul et Marco La Via, du comédien Nader Soufi et de la curatrice adjointe de la Fondation Van Gogh, Julia Marchand, a choisi un palmarès court, concentré.
Associé avec le jury étudiant pour décerner le premier Prix Alice Guy-Arles, il a logiquement choisi de le remettre à son film préféré : L’école est finie de Jamille Van Wijngaarden, qui reçoit aussi le prix Phare des cinéastes 2021. Deux prix donc pour un même film qui a l’originalité de condenser en lui les deux thèmes choisis pour cette 6e édition du Festival Phare : l’étrange et le genre.
A la frontière du genre et de l’étrange
L’école est finie de Jamille Van Wijngaarden a été remarqué, dixit les jurys, pour la maîtrise de sa mise en scène, valorisée par son unité de lieu et pour le jeu de ses actrices. D’une durée de 11 minutes, ce film oppose une institutrice et la mère de Lukas, qui vient contester une punition affligée à son fils. La discussion dégénère sans que l’on sache qui des deux est la plus directement coupable de ce conflit.
Film éminemment féminin, qui oppose deux femmes dans un contexte du quotidien, L’école est finie aborde aussi frontalement les problématiques de genre. La mère accuse l’institutrice de vouloir faire de son fils, violent, une chiffe molle. La maîtresse se rebelle et fait alors basculer le propos dans un pur film de genre.
Deux autres films ont été remarqués : Choulequec de Benoît Blanc et Matthias Girbig reçoit le prix du jury étudiant. Un jour bien ordinaire d’Ovidie et Corentin Coeplet a été plébiscité par le public. Bravo à tous et rendez-vous en juillet 2022 pour la 7e édition du Festival Phare.